Science des correspondances


Auteur(e) : W.H. Dower

L’un des plus profonds mystères de la vie réside dans la tendance persistante de l’homme à ignorer les secrets qui lui sont accessibles, secrets qui sont tellement courants qu’ils annulent pratiquement la caractéristique universelle de la curiosité. Bien que ces secrets soient si couramment répandus qu’il nous est impossible de respirer, de fouler le sol, de voir ou d’entendre quelque phase ou condition de la matière sans dévoiler l’un d’entre eux, nous les associons rarement avec ces grandes vérités que nous avons l’habitude de nommer « les mystères ». Nous donnerions volontiers tout ce que nous possédons pour une seule opportunité de les dévoiler consciemment sous la direction de ceux que nous estimons suffisamment compétents pour démontrer correctement des réalités aussi sacrées et d’une importance aussi incalculable.

Dans la loi qui empêche l’huile et l’eau de se mélanger ; dans la loi qui prévoit et protège la fructification, la croissance, la maturation et la désintégration de l’herbe sous nos pieds ; dans la loi qui fournit le juste environnement à un ordre de vie et l’empêche de se développer dans un autre ; dans la loi qui empêche l’eau de monter une pente et la force à prendre une voie descendante ; dans la loi qui place une étoile au-dessus d’une autre en gloire et en pouvoir ; dans toutes ces différenciations d’une seule loi dont les exemples foisonnent autour de nous, nous pourrions, en employant un peu d’étude et d’observation, résoudre tous les secrets complexes, comprendre tous les mystères.

La valeur de la science des correspondances est incalculable. Elle permet de résoudre ces problèmes mystérieux qui harassent perpétuellement l’âme humaine et font de l’existence terrestre, dans la majorité des cas, une longue interrogation, un cri sans fin : « Pourquoi est-ce ainsi ? » Personne ne peut minimiser l’importance de cette loi des correspondances ni éviter de la considérer comme un élément fondamental pour la compréhension des opérations de la Nature.

Dans l’infiniment grand nous percevons l’infiniment petit ; dans le plus minuscule atome se reflète l’infiniment grand ; ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; ce qui est au dehors est comme ce qui est dedans ; ce qui se termine est comme ce qui commence.

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SHERBROOKE (QUÉBEC)